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Le legacy challenge des Pilgrim
Le legacy challenge des Pilgrim
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4 septembre 2007

15. On se requinque !

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Dès qu'on a eu quelques sous, j'ai décidé de sortir Irène. C'est pas forcément raisonnable, mais si elle reste entre quatre murs à obsessionner sur son charisme et à se rendre malade en changeant les couches malgré sa couchophobie, il va falloir rappeler Thierry Maboul.

02

Du coup, on a dû faire appel à une baby-sitter pour garder Léopold. Moi qui croyais bien faire en appelant une agence de nounous au lieu de confier mon fils à la première ado venue qui cherche à se faire de l'argent de poche, j'en ai eu pour mes frais. Voilà Cécile Dupré qui fait son entrée chez nous, tout en énergie et en professionnalisme. Dès que je l'ai vue, j'ai eu envie de mettre sa photo au centre de la cible du jeu de fléchettes, et, non, je n'ai pas besoin de consulter Thierry Maboul pour gérer toute cette violence refoulée. Et ne me dites surtout pas qu'elle avait rien fait : le problème il est là ! Cécile, elle fait RIEN.

03

Enfin, n'allons pas mettre la charrue avant les boeufs et se gâcher le moral avec des histoires de Cécile...

     " - Allez, zou, en voiture Simone !
       - Simone ?!? C'est qui ça Simone ??? J'te préviens Léo, si t'as une maîtresse, je la thoracotome.
       - Mais non Irène, c'est juste une expression... "

Ca me rassure, ma femme est encore jalouse malgré ma tête de vieux. J'dois bien vous avouer que cette idée de sortie, c'est au moins autant pour vérifier que je plais toujours à Irène que pour lui requinquer son moral. Disons que c'est... un requinquage mutuel.

04

" - Léo, tu sais, tu t'en fais pour rien. Tu es toujours le gros râleur que j'ai épousé. C'est moi qui devrais m'inquiéter alors que je suis terriblement moins charismatique qu'avant depuis que j'ai raté cette thoracotomie et que...
  - Je t'assure Irène, moi, tu m'aurais pas expliqué ce que ça voulait dire, thoracotomie, je saurais même pas de quoi tu parles... Alors t'en faire pour ça..."

05

"Et on arrête de parler de tout ça ! Ce soir, ma princesse, tu vas être traitée comme une reine !"

Le Londoste, mes aïeux ! Sûr que ça fait mal au porte-monnaie quand un petit maître chanteur de malheur a vidé vos comptes, mais c'est ce qu'il fallait pour Irène. Et non, ne me parlez pas d'ignorer la note, c'est indigne d'un Pilgrim, nom d'un alien !

06

" - Irène, je veux que tu saches que t'épouser a été la meilleure chose qui me soit arrivée et que quoi qu'il arrive...
  - Oh, qu'c'est mignon, le daron qu'est toujours amoureux de sa daronne...
  - Hein ?!? Mais vous avez que ça à faire d'écouter notre conversation, vous ? C'est pas censé être un resto de luxe ici ? Vous attendez pas à un pourboire, croyez-moi !!!"

De toute façon, j'avais pas les moyens.

07

Irène, j'ai pas vraiment réussi à lui changer les idées. Faut dire aussi qu'avec cette serveuse à la noix qui m'a interrompue quand je démarrais mon beau discours, j'ai un peu perdu le fil... Il a fallu qu'elle reparle de sa culpabilité de nous avoir ruiné et qu'elle avait fait le mauvais choix. Moi, j'ai bien essayé de lui proposer qu'on fasse un procès à ce petit corbeau de mes deux. C'est vrai quoi, ça doit être illégal, quand même, de faire chanter les gens.

07b

"J'y ai pensé, mais on peut pas Léo, sa mère, c'est une assistante sociale pas commode du tout. J'ai déjà eu affaire à elle, elle serait du genre à se venger en nous enlevant la garde de Léopold si on touchait à son fils."

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Là, j'vous épargne ma conversation, c'est le moment où j'ai parlé d'économie pour prouver à Irène que ça allait s'arranger notre situation. C'est horrible, j'ai pas seulement l'air vieux : j'deviens vieux et j'me mets à parler de trucs super chiants. Ah tu parles d'idées changées, faire les comptes du ménage !

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Enfin, au fond, j'ai pas mal fait d'assomer Irène d'ennui avec mes histoires de croissance qu'allait se répercuter sur notre pouvoir d'achat (vous voyez, j'suis vieux : v'là qu'ça m'reprend de parler comme un présentateur de JT). Irène, ce genre de conversation, loin de lui donner envie de compter les mouches au plafond, ça aurait plutôt tendance à l'émoustiller. Les mots de quatre syllabes, c'est le plus puissant des aphrodisiaques pour elle.

Du coup, elle était tentée par une toute autre forme de dessert que les tartelettes aux brugnons auxquelles je pensais...

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On est allé... hum... jouer à empiler des cubes dans la voiture...

Je SAIS que d'habitude j'suis plutôt pudique avec ces choses-là. M'enfin vous voyez rien, j'm'en fiche.

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Et puis, de toute façon, ce soir-là, avec le champagne qu'accompagnait le homard et mes concepts économiques qui avaient rendu Irène complètement folle de moi comme au premier jour, la pudeur, j'dois dire qu'on s'est pas mal assis dessus.

Comme je me sentais pousser une second jeunesse, enfin assez localisée dans mon anatomie, on est allé... essayer des vêtements. Enfin, des sous-vêtements. Pas les acheter, non, juste les essayer. Je SAIS que c'est pas hygiénique d'essayer des sous-vêtements sans les acheter après, mais bon, c'est pas vraiment ce que j'avais en tête à ce moment-là...

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De toute façon, le bidule à agrafer, il avait un problème, même qu'il a fallu que j'entre discrètement dans la cabine pour aider Irène à l'enlever...

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Enfin, discrètement... ça c'est ce qu'on pensait sur le coup... Parce qu'on a rameuté tout le magasin et même les badauds qui glandouillaient dehors...

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Enfin... le principal, c'est qu'Irène, ça lui a définitivement changé les idées, cette petite folie... Même qu'elle m'a juré qu'elle garderait ça gravé dans ses souvenirs.

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Oubliée la déprime, oubliés les doutes, oubliés le maître chanteur d'opérette et le compte en banque vide ! Y'a rien de mieux que d'être amoureux de sa femme !

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